Publié le 16/05/2015 par Anaïse
Anaïse

Korg, l’histoire d’un homme, de son entreprise et de ses produits

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Tsutomu Katoh, fondateur de Keio Electronic Laboratories

Lorsque l’on s’intéresse de près à l’histoire de la technologie musicale, certains noms incontournables apparaissent. Laurens Hammond, Robert Moog, Tom Oberheim ou encore Dave Smith, autant de patronymes aujourd’hui passés dans le langage courant lorsque l’on parle synthèse, synthétiseur ou musique électronique. 

Et parmi ceux-ci, 2 noms indissociables de cette aventure musicale doivent être mis en avant, Tsutomu Katoh et Keio Electronic Laboratories, la société qu’il a fondée, renommée Korg plus tard. Histoire d’un homme et de sa compagnie.

Korg, début de l’histoire

La jeunesse de Katoh est le sujet de nombreuses spéculations. Né au Japon et élevé à Nagoya, il a été formé durant la seconde guerre mondiale pour être sous-marinier dans la marine impériale japonaise... On ne sait pas si Katoh a combattu, mais une autre histoire atteste qu'il a vu l'explosion de la bombe d'Hiroshima. Compte tenu de sa longue vie, on peut supposer que ce fut de très loin !

Après la guerre, âgé de 20 ans environ, Katoh part pour Tokyo et commence à travailler pour la compagnie de train Odakyu. La rumeur dit qu’il aurait vécu pendant une courte période dans un wagon. Cela paraît plausible au vu des destructions liées à la guerre. Peu d’informations circulent concernant les 15 années suivantes de la vie de Katoh. Mais en 1960, il achète et dirige un night club à Tokyo, ainsi qu’un magasin de discount et un autre de musique, nommé Sound Box. Ces affaires étaient situées à Shinjuku, un endroit connu pour sa vie nocturne.

Passionné de musique live, Katoh fait souvent venir des musiciens dans son club, dont l’accordéoniste Tadashi Osanai, également ingénieur diplômé. Osanai joue alors avec une boîte à rythmes Wurlitzer Sideman, qu’il trouve trop limitée. Convaincu qu’il peut l’améliorer, Osanai envisage de créer sa propre machine et s’approche de Katoh pour en financer la construction. Ainsi, en 1962, Katoh décide de louer une usine dans le centre ville de Tokyo afin d’y installer Osanai et une équipe de 4 employés.

 

Korg, 1963 - 1966

Située le long de la voie de chemin de fer Keio, la nouvelle société se nomme Keio Gijutsu Kenkyujo Limited (nom qui sera changé un peu plus tard en Keio Electronic Laboratories). C’est en 1963 que le premier produit voit le jour, la Keio Gijutsu Kenkyujo DA20 DoncaMatic Disk Rotary Electric Auto Rhythm Machine.

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La DA20 DoncaMatic

La légende dit que ce nom de DoncaMactic vient de l’un des sons généré par la boîte à ryhtmes, donca… donca… donca… Techniquement, la DoncaMatic reprenait le principe de la Sideman en utilisant un disque rotatif pour produire les rythmes. Mais, il s’agissait bien de la première BAR produite au Japon et le succès fut immédiat.

En conséquence, l’équipe s’agrandit, le développement de modèles plus élaborés est acté. En 1966, 3 nouvelles évolutions de DoncaMatic apparaissent, certaines avec amplificateur et haut-parleurs internes, d’autres sans. Il y eut également une version installée dans un plus petit boîtier métallique, probablement à destination des guitaristes, plus que des organistes.

Mais c’est l’introduction de la DE20, puis des drum machines MP5 et MP7 Mini Pops qui furent les lancements les plus importants de l’année, peut-être les premières au monde à utiliser des transistors. La transition entre électromécanique et semi-conducteurs est alors en marche.

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Korg Mini Pops
 

Korg, 1967 - 1972

En 1967, le monde s’intéresse aux claviers électroniques et au nouveau champ d’expérimentations qu'inspire la synthèse musicale. Et c’est cette même année qu’un ingénieur, nommé Fumio Media, approche Katoh dans le but de faire financer le développement d’un orgue. Impressionné par l’enthousiasme de Media, Katoh valide le financement d’un instrument "vendable".

Quelques 18 mois plus tard, Media rend un prototype, différent de ce qui existait alors. L’année suivante, la société revient à ses racines, en élaborant une évolution du Mini Pop, le MP3. En 71 et 72,  ce sont les MP20 et MP Junior qui apparaissent. En 70, Mieda a construit une ébauche avancée d’orgue à double clavier. En 72, Keio Electronic produit et vend 50 orgues découlant du prototype 1 de Mieda, sous le nom de Korg, sa première apparition sérigraphiée sur un instrument. Ce nom est dérivé des mots Keio et Organ, aussi bien que des initiales Katoh et Osanai.

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Korg prototype 1
 

Korg, 1973, le mini Korg-700

Un ancien élève de la Berkeley School Of Music, de retour au Japon, parla à Katoh des similitudes entre les orgues de Mieda et les instruments Moog qu’il avait vus aux Etats-Unis. Katoh se dit qu’il y avait une opportunité à saisir, même s’il ne pouvait concurrencer le plus grand fabricant d’orgues du moment, il n’y avait aucun constructeur de synthétiseur à ce moment là au Japon. C’est ainsi que vit le jour en 1973 le premier synthé de Keio Electronic, le Korg 700, appelé également Minikorg.

L’une de ses caractéristiques était le Traveler, une section de filtre passe-bas / passe-haut intuitive et pratique à utiliser. De plus, le 700 était stable, abordable et sonnait magnifiquement, à tel point que des musiciens comme Kitaro ou Vangelis l’utilisaient dans leur set.

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Korg 700
 

Korg, 1974 - 1975

Keio Electronic dispose d’une distribution mondiale pour le Korg-700 et son succès permet à la société d’en développer une version améliorée, le 700S. Apparemment similaire au 700, le 700S était bien plus puissant, principalement grâce à une section d’effets. Elle ajoutait un second oscillateur, des générateurs de bruits blanc et rose, un modulateur de filtre et la fonction Sustain Long, un switch qui multipliait le temps d’enveloppe par un facteur de 10.

Katoh et son équipe décide ne pas en rester là. En 1975, la société lance l’un des plus fameux synthétiseurs de l’histoire, le Korg 800 DV. En pratique, il s’agissait de la réunion de 2 700S dans un même boîtier, permettant au musicien de travailler avec 2 synthés distincts générant 2 sons différents afin de les jouer indépendamment. Il passe encore aujourd’hui pour être l’un des synthés les plus impressionnants et flexibles jamais construits.

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Korg 800 DV


En 1975, Keio lance le 900PS, pour Pressure Sensitive, en réponse aux autres fabricants de synthés, qui intégraient tous cette fonction ! Pour le reste, le 900PS était un synthé très basique… Peut-être que le produit le plus important lancé par Keio en 1975 fut également le plus petit, le Korg WT10. Il fut le premier accordeur de poche électronique au monde, alimenté par pile. Il permettait l’accordage entre le La 430 et le La 450 avec une précision de 1%. Ce produit est important dans l’histoire de Korg car il lui a ouvert un marché immense. Plusieurs milliers de musiciens ont découvert pour la première fois le nom Korg grâce au WT10. En peu de temps, tous les guitaristes / bassistes avaient leur accordeur dans leur gig bag.

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Korg WT10
 

Korg, 1976 - 1977

Le Yamaha GX1, l’Oberheim 4-Voice et le Polymoog annoncent dès 1974 la nouvelle tendance et la voie par laquelle Korg doit passer pour rester au contact, la polyphonie. La première approche fut le PE1000, doté d’un clavier de 61 touches avec 7 voies différenciées par différentes valeurs présélectionnées du Traveler et de l’enveloppe. Bien que limité, il fut aperçu entre les mains de Vangelis et de JM Jarre, entre autres.

Le 48 notes PE2000 fut le second, équipé de 3 oscillateurs et orienté cordes. Il proposait un son plus riche organisé autour de 8 presets d’orgues, brass, chorus et cordes. Là encore, les stars du moment le jouaient, avec parmi elles, JM Jarre, Tangerine Dream ou Hawkwind, entre autres.

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Korg PE-2000


Etant donné la nature de leurs sons, ces 2 synthés étaient vus comme complémentaires, l’un pour les sons percussifs, l’autre pour les sons tenus. Cependant, ils ne rencontrèrent pas le succès commercial attendu. Peu importe, Katoh avait autre chose en tête.

C’est en 77 que les PS3100 et PS3300 Polyphonic Synths arrivent sur le marché. Ces 2 synthés sont les premiers vrais polyphoniques de Korg. Le PS3100 disposait d’un clavier 48 notes produisant de magnifiques sons de cordes et de pads grâce à son effet Ensemble. Le PS3300 était en fait la réunion de 3 3100 en un seul boîtier, soit 3 oscillateurs indépendants, de multiples filtres, d’enveloppes et d’amplificateurs pour chacune des notes de son clavier. Bob Moog disait alors de lui que c’était "le meilleur synthétiseur pour les gros sons".

Le PS3200, arrivé en 78, était une variante entre les 2, qui offrait la même flexibilité que le PS3300, tout en conservant l’esprit "gros son" de ce dernier.

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Korg, 1978, la série MS

L’arrivée des MS-10, MS-20 et MS-50 fut tout de suite saluée par les musiciens, déjà habitués à leur look grâce à la série 3000 précédente. Ce sont aujourd’hui encore des synthés très recherchés par les créateurs de la scène électro.

Le patchbay du MS-20 permettait de créer de nouveaux et complexes routing pour moduler le son des oscillateurs, filtres et amplificateurs. Bien que le patchbay n’interrompe pas le trajet du signal, il permet aux musiciens de créer des sons qui sont alors l’apanage d’instruments modulaires et semi modulaires bien plus coûteux.

Son petit frère, le MS-10, n’offrait qu’un seul oscillateur, un seul générateur d’enveloppe et un clavier plus court. Puis vint le MS-50, un expandeur qui offrait certaines fonctions supplémentaires absentes des 2 synthés.

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Korg MS-10 Korg MS-20 Korg MS-50


Cette même année vit apparaître le VC-10 Vocoder au look de MS-10 avec un micro, puis le SQ-10, un séquenceur capable de créer des patterns jusqu’à 24 pas. 79 fut l’année de la respiration, pendant laquelle 3 instruments virent tout de même le jour, le Sigma, un synthé mono à clavier sensible à la pression, le Delta, un synthé poly doublé d’une section de cordes dans une même boîtier, et le ES-50 Lambda, un clavier à presets offrant des voies de cordes et de sons style piano.

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Korg VC-10 Vocoder Korg SQ-10
 

Korg, les 80’s

L’année 80 voit l’apparition de 2 orgues, le BX-3 et le CX-3. Le BX-3 fut le premier à être capable d’émuler les fameuses Tonewheel de chez Hammond.

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Korg BX-3


L’autre grand lancement de l’année est le Trident, un clavier peu innovant, de bonne qualité, mais conçu pour occuper l’espace vis à vis de la concurrence.

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Korg Trident


L’arrivée des microprocesseurs sur le marché de la musique n’a pas échappé à Katoh, ni à ses concurrents. La réponse, indirecte, au Prophet 5 et l’Oberheim OBX sera le PolySix. En fait, Katoh n’a pas souhaité créer un synthé pour faire face à ces 2 ténors, fort chers de surcroit. L’idée fut de fabriquer un instrument original, bon marché et qui sonne ! Surnommé rapidement le "Prophet du pauvre", le PolySix fut un succès colossal, représentant même la meilleure vente de Korg, toute époque confondue jusqu'à cette date.

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Korg PolySix


Son petit frère, le Mono / Poly, présenté comme un synthé limité, mono 4 voies, devint également le plus convoité des synthés monophoniques.

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Korg Mono / Poly


En 82 apparaît le Poly-61, destiné à remplacer le PolySix, qui perd au passage la chaleur et la profondeur sonore de son aîné. Il faut attendre 1983 et l’arrivée du Poly-800 pour entendre de nouvelles sonorités, voir l’apparition de l’interface MIDI sur un clavier Korg, là encore pour un tarif très doux à l’époque. Mais en dépit de ce succès, Korg atteint la moitié des années 80 sans synthé étendard au catalogue, comme peut l’être le DX-7 chez Yamaha.

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Korg Poly-61 Korg Poly-800


En 1985, Korg introduit le DW-6000 qui marque un tournant dans la méthode de création du son. C’est à partir d’un mélange de formes d’onde et de synthèse additive que les ingénieurs de Korg décident de recréer le timbre d’instruments réels ou de sons traditionnels analogiques. Son implémentation MIDI trop légère le condamnera, ses défauts étant ensuite corrigés avec le DW-8000 ou sa version rack, le EX-8000. Malgré tout, le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous.

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Korg DW-8000


En 86, c’est le DSS1 qui est le plus gros lancement de l’année. Il offre le sampling, la synthèse additive et la possibilité de dessiner les formes d’onde, à l’image de ce que faisait quelques années plus tôt le très cher Fairlight. Bien que techniquement très au point, le DSS1 n'eut pas le succès commercial escompté. Parallèlement, Korg sortait de nombreux racks d’effets numériques, la tendance de l’époque. On note les DRV1000 Digitale Reverb, GR1 Gated Reverb, SDD-1000 Digital Delay, SDD-1200 Dual Digital Delay, SDD-2000 Sampling Digital Delay, SDD-3000 Triple Digital Delay, tout cela à tarifs abordables.

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Korg DSS1


87 voit un rapprochement des, déjà très bonnes, relations entre Katoh et Yamaha. Korg avait en effet fourni des boîtes à rythmes pour les orgues Yamaha dans les années 60. Le DS-8 et son petit frère le 707 étaient en fait des synthés basés sur la synthèse FM, développés en utilisant des composants Yamaha et construits sous licence. Yamaha injecte alors des capitaux dans Korg, laissant toutefois Katoh aux commandes. Les 2 entreprises demeurent 2 entités séparées, libres de développer indépendamment et continuant à se concurrencer, au besoin. Le produit de l’année, c’est le piano numérique SG1-D (pour Sampling Grand) à clavier 76 notes, une mise à jour du SG-1 sorti en 1986. En 1987, une version 88 notes du piano sort, un clavier qui fait une carrière honorable, grâce au son de qualité produit et ses versions portables, pour la scène.

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Korg SG1-D
 

Korg, 1988, le M1

L’idée de combiner un générateur sonore, des percussions et un séquenceur dans une même machine n’est pas nouvelle en 88. Mais là où Korg va innover, c’est dans l’Operating System, nommé AI (pour Advanced Integrated), simple à utiliser et prendre en main. Ainsi, les musiciens vont immédiatement tirer parti des sonorités, déjà belles d’origine, pour les associer en combinaisons, modifier à l’aide du multi-effet interne, jouer en séquence et les déclencher selon la vélocité.

Le M1 se présente comme la première workstation abordable. Son tarif, qui parfois n’atteignait pas 10000 Francs en 88 (en France), en fit une véritable révolution. Grâce à des démonstrations de haute volée, comme a pu en faire Michel Deustch (toujours démonstrateur des produits Korg), le clavier s’est littéralement arraché en France, mais aussi dans tous les pays du monde, transformant Korg en leader du marché des synthétiseurs.

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Korg M1


Rapidement, en 89, le M1-R apparaît, la version expandeur en rack 2U permettant à tous d’avoir un M1 à ses côtés sans racheter un clavier supplémentaire. La gamme se décline ensuite avec le T3, un M1 avec 1 rom de sons supplémentaires, le T2, le même avec un clavier 76 notes puis le T1, en version 88 notes à toucher lourd. Le M1-R EX était alors le T3 en rack, le M3-R, une version rack allégée du M1.

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Korg M1-R
 

Korg, les 90’s

Les efforts de Korg R&D, l’unité de recherche et développement créée par Korg, se traduisent par l’arrivée sur le marche du Korg WS WaveStation. Celui-ci s’appuie sur la synthèse vectorielle pour produire les sonorités. Mais ce qui fit sa marque de fabrique furent les Wave sequences, de mini séquences évolutives, seules ou avec le joystick, qui se déclenchaient en pressant une seule note du clavier.

Déconcertant pour certains, génial pour d’autres, le WS eut un succès d’estime, malgré ses déclinaisons expandeur (WS-A/D), EX en 91, dotée de samples de piano et de drums et SR en 92, une version rack 1U non programmable du WS. La synthèse vectorielle n’ira pas plus loin chez Korg !

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Korg Wavestation


3 ans après sa sortie, le M1 se vend toujours aussi bien, mais Korg sort le 01/W, un synthé doté d’un nouveau générateur sonore, nommé AI2. Ce dernier permet alors de doubler la polyphonie, le nombre de pistes du séquenceur, d’ajouter plus de forme d’ondes et d’effets par rapport au M1.

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Korg 01/W

D’autres produits vont continuer à utiliser le générateur AI2 durant les années 90, comme les X3 / X3R, puis le 05R/W, un expandeur au format demi rack. Korg développe également une gamme de claviers interactifs avec comme étendard le i3. En fait, il s’agit d’arrangeurs avec auto accompagnements, destinés au départ à un usage familial. Cependant, le générateur AI2 et le séquenceur interne MIDI multipistes attirèrent de nombreux musiciens compositeurs.

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Korg R&D, conscient des développements de Yamaha autour de la modélisation physique avec les VL-1 et VL-7, dévoile OASYS, pour Open Architecture Synthesis System. Un synthé portant ce nom fut bien construit, mais resté à l'état de numéro 0. Ce sont en fait les Prophecy et Trinity qui sont les premiers modèles à s’appuyer sur cette technologie. Le Prophecy était capable de sonner de manière très réaliste, aussi bien sur les sons d’instruments orchestraux que dans l’émulation de sonorités analogiques. Mais la tendance Dance et Techno du moment conduit les musiciens d’alors à s’orienter vers les modèles analogiques originaux.

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Korg Prophecy


Le Trinity fut disponible en 4 versions. Doté du générateur sonore ACCESS avec 48 Mo de formes d’onde PCM, le Trinity fut aussi le premier à disposer d’un écran tactile.

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Korg Trinity


En 97, c’est le Z1 qui fait son apparition, avec 12 voies de polyphonie, 6 parties multitimbrales, un pad tactile X/Y et des sons de pianos, d’orgues d’excellente facture. Il marque également la fin des développements de Korg en matière de modélisation physique.

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Korg Z1


L’année 99 voit venir le Triton, une redéfinition de la workstation. Il adopte pour l’occasion un nouveau système d’échantillonnage, HI synthèse, pour Hyper Integrated.

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Korg Triton


Mais c’est aussi l’année de la mise sur le marché des Electribe EA-1 et ER-1. EA-1 est un synthé analogique à modélisation physique, ER-1, basée sur la même technologie, produit des sons de batterie / percussion. Chaque module embarque des effets internes Korg et un séquenceur basé sur des patterns. Le succès est immédiat.

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Korg Electribe EA-1 et ER-1


Le KP-1 Kaoss Pad, d’abord à destination des DJs, arrive à convaincre certains utilisateurs à l’utiliser comme contrôleur MIDI.

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Korg KP-1 Kaoss Pad


2000 est l’année du MS-2000, un synthé destiné à porter la série MS dans le XXIème siècle. Inévitablement, ses sonorités internes en presets sont connotées Dance Music et Techno, mais l’instrument était capable de bien plus. En fait, il savait sonner aussi bien vintage que moderne selon ce que son utilisateur désirait.

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Korg MS-2000
 

Korg, de l’entrée dans le siècle à nos jours

Korg est désormais sur tous les fronts de la production musicale avec des produits dans tous les secteurs. Mais s’il ne faut en retenir qu’un en 2001, c’est le Karma. Ce nom signifie Kay’s Algorithmic Real-time Architecture, des algorithmes mis au point par Stephen Kay, durant 7 ans, lors de l’élaboration de prototypes. C’est encore Katoh qui a flairé le bon coup, en licenciant la technologie de Kay puis en la combinant avec le moteur audio du Triton pour en faire le Karma.

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Korg Karma


Les années suivantes voient le Triton se décliner en plusieurs versions, le synthé restant très populaire auprès des musiciens. Il évolua entre 2004 et 2006 sous les dénominations Studio, une version permettant de tout faire, de la création sonore à la gravure du CD audio, puis Extreme, car hébergeant la plus grande collection de sons en interne jamais vue chez Korg. Ce dernier poursuivra sa carrière jusqu’en 2008.

En 2005, Korg réactualise la technologie OASYS pour enfin sortir un synthétiseur éponyme. Avec 4 générateurs de synthèse distincts, un écran tactile couleur, un échantillonneur interne et un système d’enregistrement audio, l’OASYS était une station de production musicale complète.

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Korg OASYS



Il faut attendre 2011 et la sortie du Kronos pour voir encore plus puissant ! Ce sont cette fois 9 générateurs de synthèses, un moteur audio inspiré du Karma, un séquenceur audio et MIDI et l’intégration informatique complète qui font du Kronos la workstation Korg du siècle.

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Korg Kronos




Korg, une page se tourne

 
Le 15 mars 2011, Tsutomu Katoh disparaît après une longue lutte contre le cancer.

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Ses fils, aujourd’hui à la tête de l’entreprise, poursuivent les innovations. Korg est encore précurseur, tant au niveau matériel que logiciel. Ainsi, la Korg Legacy Analog Collection a fait renaitre sous forme logicielle, les MS-20, PolySix et Mono / Poly, la Digital Edition restituant les M1 et WS avec toutes leurs cartes ROM respectives, l’ensemble des ces programmes se retrouvant actuellement sous le nom Korg Legacy Collection !

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Le M1, logiciel de la Korg Legacy Collection


Aujourd’hui, c’est la plate-forme iOS qui permet aux développeurs de Korg de s’illustrer avec les apps Korg Gadget, iPolySix, iMS-20, iElectribe ou le Korg Module for iPad.

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Korg, les apps iOS


Côté hardware, Korg a encore innové en proposant aux utilisateurs de construire leur propre machine vintage, revue à la modernité, à travers des kits comme le MS-20 Kit ou le MS-20 M Kit + SQ-1. Mais aussi, à partir de mini machines, la première le MS-20 mini, reprenant les caractéristiques de son ainé, la série Volca ou la série Monotron.

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Korg MS-20 mini, la série Volca et 2 des modules monotron


Côté claviers, la relève est assurée par Krome, une workstation dont une partie de la génération sonore provient du Kronos, Kross un synthé versatile qui peut via USB, devenir plug-in d’un logiciel de type séquenceur audionumérique, ou encore le MicroStation, une sorte de couteau suisse à composer, capable d’être un simple clavier de contrôle pour le studio, un outil de composition rapide ou un synthé complémentaire sur scène.

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Korg MicroStation


A cela, n’oublions pas d’ajouter la génération d’arrangeurs amplifiés ou de scène, du microArranger au Pa300 jusqu’au Pa3X, en développement depuis le i3 et le petit dernier présenté à la Messe de Francfort en 2015, le Havian 30, un clavier mixte entre arrangeur et piano numérique de salon, avec amplification interne 2x25W.

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Korg Havian 30
 

Du côté des synthés, le synthétiseur analogique monophonique Korg monologue réunie puissance et esthétique au sein d'un boîter compact. Entièrement programmable, il est disponible en cinq couleurs éclatantes et est destiné à tous les musiciens partageant l'esprit du minilogue, avec en son sein un nouveau système et des caractéristiques puissantes. 

Korg propose également le minilogue, un synthétiseur analogique polyphonique quatre voies disposant de 37 touches. Son format intermédiaire le rend élégant et ses caractéristiques techniques font de ce synthé une innovation entièrement programmable. 
Korg minilogue
Dans la série des synthétiseurs, Korg présente le prologue, un synthétiseur professionnel complet et totalement programmable. Le prologue est équipé d'un clavier standard , de circuits analogiques puissants, d'un moteur sonore numériques, et d'incroyables effets DSP. La gamme comprend deux modèles : le prologue 16 voies et le prologue 8 voies. 
Korg prologue

Dans le courant de l'année 2019 voient s'ajouter 3 nouveautés au catalogue Korg : le piano Korg B2, le synthétiseur minilogue xd et le clavier EK-50. Le piano numérique Korg B2 est idéal pour les nouveaux départs. Il offre à ses utilisateurs de nombreuses fonctionnalités pour les débutants, comme pour les experts. Il est axé sur la facilité d'utilisation et l'accessibilité et comporte de nombreux sons soigneusement sélectionnés par l'équipe Korg. 

Korg B2

Korg sort également en 2019 la version xd de son célèbre minilogue, un synthétiseur analogique avec un large potentiel pour les performances et la conception sonore. Le Korg minilogue xd est un synthétiseur analogique nouvelle génération spécialement conçu pour les musiciens débutantds en synthèse analogique.
Korg minilogue xd
Pour ses grandes nouveautés 2019, Korg présente enfin le clavier EK-50, un clavier de divertissement idéal pour vous aider à réaliser tout votre potentiel musical. Le Korg EK-50 vous aide à jouer et devient un instrument qui grandira avec vous et vos performances. 


Korg EK-50
Publié le 16/05/2015 par Anaïse
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