

Un micro simple / single coil sur une guitare, ça veut dire quoi ?
Les micros sont le cœur du son d’une guitare électrique, et le micro simple bobinage (single coil) est l’un des plus emblématiques. Ce guide va tout expliquer, des bases techniques aux particularités sonores, en passant par les artistes qui les ont rendus célèbres.
Qu’est-ce qu’un micro simple bobinage ?
Pourquoi l’appelle-t-on "single coil"
Le micro simple bobinage, ou "single coil", est l’un des premiers types de micros développés pour les guitares électriques. Il fonctionne grâce à un fil de cuivre enroulé autour d’un aimant, créant ainsi un champ magnétique. Lorsque les cordes métalliques vibrent, elles perturbent ce champ, générant un signal électrique qui est ensuite amplifié.
Le terme "single coil" vient de sa conception : "single" signifie "unique" et "coil" désigne la bobine de fil de cuivre. Contrairement aux micros à double bobinage (humbuckers), qui utilisent deux bobines pour réduire les interférences, le single coil repose sur une seule bobine, ce qui influence directement son son.
Il est reconnu pour sa clarté, son attaque précise et sa brillance, mais aussi pour sa sensibilité aux interférences électromagnétiques, ce qui peut engendrer un léger bruit de fond ("hum"). Ce type de micro est emblématique de nombreuses guitares Fender, notamment la Stratocaster et la Telecaster.
1. Comment fonctionne un micro simple (single coil) ?
Le micro simple bobinage repose sur un principe électromagnétique permettant de capter les vibrations des cordes et de les transformer en signal électrique. Il repose sur l’interaction entre un champ magnétique et une bobine de fil de cuivre. Lorsque les cordes en métal vibrent à proximité du micro, elles modifient le champ magnétique, générant ainsi un courant induit dans la bobine. Ce signal est ensuite amplifié pour produire le son de la guitare.
Les micros simples bobinages sont appréciés pour leur clarté et leur réponse dynamique, mais ils sont aussi sensibles aux interférences électromagnétiques, ce qui peut provoquer un léger bruit de fond ("hum"). Leur conception influence directement leur rendu sonore, notamment en fonction du type d’aimant, du nombre de tours de bobinage et de la disposition des pôles magnétiques.
Structure d’un single coil
Un micro simple bobinage est constitué de plusieurs composants essentiels qui déterminent ses caractéristiques sonores et sa sensibilité :
• Un aimant : Il est généralement en Alnico (alliage d’aluminium, nickel et cobalt), produisant un son chaleureux et vintage, ou en céramique, offrant plus de puissance et de brillance. Il existe également des aimants en néodyme, moins courants mais de plus en plus utilisés par des fabricants boutique. Le néodyme possède un champ magnétique plus puissant et se démagnétise moins rapidement. Le son est à mi-chemin entre l’AlNiCo et la Céramique avec du corps dans le bas et une pointe d’aigu qui permet de garder une très grande définition dans l’attaque même à très haut gain.
• Une bobine de fil de cuivre très fin : Le fil de cuivre (généralement d’une épaisseur de 42 AWG) est enroulé autour de l’aimant pour créer la bobine. La quantité et la tension de l’enroulement influencent la sortie et la réponse en fréquence.
• Un socle en plastique ou en métal : Il sert à maintenir la bobine et l’aimant en place et joue un rôle dans la protection et la stabilité du micro.
• Des pôles magnétiques : Ils peuvent être sous forme d’une barrette aimantée, de six aimants individuels (un par corde), ou de plots métalliques activés par un aimant placé sous la bobine. Leur disposition influence la réponse dynamique et la répartition du champ magnétique.
Principe de fonctionnement
Le micro simple bobinage fonctionne selon un principe électromagnétique. L’aimant intégré génère un champ magnétique stationnaire autour des cordes métalliques de la guitare. Lorsque le guitariste gratte ou fait vibrer une corde, celle-ci perturbe ce champ magnétique.
Cette perturbation est captée par la bobine de fil de cuivre, qui enregistre ces variations sous forme de signal électrique. Ce signal est ensuite transmis via le circuit de la guitare jusqu’à l’amplificateur, qui le transforme en son audible.
La fréquence des vibrations des cordes détermine la hauteur du son, tandis que l’intensité de la perturbation influence le volume du signal. Plus la corde vibre fortement, plus le signal est puissant. Toutefois, en raison de l’utilisation d’une seule bobine, les micros simples sont sensibles aux bruits parasites et aux interférences électromagnétiques, ce qui peut produire un léger bruit de fond appelé "hum".
2. Les aimants dans les micros simple bobinage
L’aimant est un élément essentiel d’un micro simple bobinage, car il génère le champ magnétique qui permet de capter les vibrations des cordes et de les transformer en signal électrique. Le type d’aimant utilisé a une influence directe sur la puissance de sortie, la réponse en fréquence et le caractère sonore du micro. Aujourd’hui, les micros de guitare utilisent principalement trois types d’aimants : Alnico, Céramique et Néodyme, chacun ayant ses propres caractéristiques sonores et applications.
Les aimants en Alnico : le son vintage et chaleureux
L’Alnico est un alliage d’aluminium, nickel et cobalt qui était la norme dans les années 50 et 60. Il produit un son équilibré et chaleureux, apprécié pour ses qualités musicales et son caractère vintage. On distingue plusieurs types d’Alnico :
- Alnico II : Son doux et musical, souvent utilisé dans les Telecasters des années 50 et idéal pour les micros manche et intermédiaires. Il offre un son épais et légèrement granuleux, parfait pour le blues et le rock.
- Alnico III : L’aimant le plus faible, car il ne contient pas de cobalt. Il permet une meilleure résonance des cordes, offrant un son clair, équilibré et doux. Idéal pour les micros manche sur une Stratocaster des années 50.
- Alnico V : L’aimant le plus puissant des trois, avec des médiums agressifs et un punch plus marqué. Il offre un son plus mordant et tranchant, parfait pour le micro chevalet, qui reçoit moins de vibrations des cordes.
L’Alnico est idéal pour ceux qui recherchent un son organique et expressif, parfait pour le blues, le rock et le jazz.
Les aimants en céramique : puissance et agressivité
Les aimants en céramique ont été adoptés dans les années 60 pour leur efficacité et leur coût réduit. Contrairement à l’Alnico, ils produisent un son plus froid et plus tranchant, avec des graves serrés et des aigus brillants. On les retrouve souvent dans les micros à fort gain, utilisés pour le hard rock et le métal.
Leur son est souvent décrit comme ayant des aigus plus présents, des graves serrés et des médiums creusés, ce qui les rend adaptés aux styles nécessitant une forte distorsion. De plus, leur sortie plus élevée les rend efficaces pour pousser un ampli à la saturation plus rapidement.
Les micros en céramique sont donc un excellent choix pour les guitaristes cherchant plus de puissance et un son plus moderne et précis, souvent dans des contextes de rock, punk et métal.
Le néodyme : puissance et clarté extrême
Le néodyme est un aimant rare et extrêmement puissant qui est devenu une alternative moderne aux Alnico et Céramique. Il est utilisé dans diverses applications audio, notamment les haut-parleurs, les microphones et les casques haute fidélité.
Un micro équipé de néodyme produit un son détaillé, avec des aigus cristallins, des basses profondes et un large spectre de fréquences. Il est souvent décrit comme ayant des aigus agressifs, des médiums creusés et des graves serrés, ce qui le rend idéal pour des sonorités modernes nécessitant une grande précision.
Grâce à sa puissance magnétique, un micro en néodyme offre plus de sortie et de dynamique que n’importe quel autre type d’aimant, tout en conservant une grande clarté même à très haut gain. Il est donc parfait pour les guitaristes qui veulent un son explosif et détaillé, capable de gérer aussi bien le clean que la saturation extrême.
Quel aimant choisir ?
• Alnico : Son chaleureux et vintage, parfait pour les sons clairs et les styles comme le blues, le jazz et le classic rock.
• Céramique : Son puissant et tranchant, idéal pour les guitares à haut gain et les styles agressifs comme le métal et le punk.
• Néodyme : Son moderne, ultra-clair et puissant, offrant un spectre large et une grande précision, idéal pour les guitaristes recherchant une dynamique extrême et une grande définition.
Le choix de l’aimant dépend donc avant tout du style de jeu et des préférences sonores du guitariste.
3. Les caractéristiques sonores du micro simple bobinage
Le micro simple bobinage est reconnu pour son son clair, précis et brillant, qui le distingue des micros humbuckers plus épais et compressés. Il offre une dynamique exceptionnelle et une excellente définition des notes, ce qui le rend particulièrement apprécié dans de nombreux styles de musique nécessitant de la nuance et de l’expressivité. Cependant, en raison de sa conception, il présente aussi quelques inconvénients, notamment une sensibilité aux interférences électromagnétiques.
Le son typique d’un single coil
Le principal atout du micro simple bobinage est sa brillance et sa clarté. Il restitue chaque note avec précision, mettant en avant les fréquences aiguës et les harmoniques naturelles de l’instrument. Cela en fait un excellent choix pour les guitaristes qui recherchent une bonne définition du son, que ce soit en jeu en accords ou en solo.
Grâce à sa réponse dynamique, il réagit très bien aux variations d’attaque du médiator ou aux nuances du jeu aux doigts. Cela permet une large palette d’expressions, allant d’un son doux et cristallin à un son plus tranchant et percussif en fonction de l’intensité du jeu.
Ce type de micro est particulièrement apprécié dans des styles où la clarté et la réactivité sont essentielles :
• Country : son twang mordant parfait pour le chicken picking
• Funk : attaque nette et claquante pour des rythmiques précises
• Blues : expressivité et sensibilité aux nuances du toucher
• Surf rock : son cristallin avec des effets de reverb et de tremolo
Cependant, le micro simple bobinage a une sortie (output) plus faible que les humbuckers. Cela signifie qu’il produit un signal électrique moins puissant, ce qui se traduit par un son moins saturé lorsqu’on pousse l’ampli en overdrive ou en distorsion. C’est pourquoi certains guitaristes de rock ou de métal préfèrent les humbuckers, qui offrent plus de gain et de sustain.
Le point faible : le bruit de fond ("hum")
Un inconvénient majeur des micros simples est leur sensibilité aux interférences électromagnétiques. En raison de leur conception à une seule bobine, ils captent facilement les bruits parasites provenant des éclairages, des amplificateurs et des autres appareils électriques. Ce phénomène, appelé "hum", est particulièrement présent sur les micros vintage ou non blindés.
Ce problème est plus ou moins marqué selon les conditions de jeu et l’environnement électrique. En studio ou sur scène, il peut être atténué par plusieurs solutions : un blindage de la cavité des micros avec du cuivre ou de l’aluminium, un filtrage de l’alimentation électrique, ou encore l’utilisation de micros conçus pour limiter ce bruit, comme les micros noiseless.
Sur une Fender Stratocaster, un moyen simple de réduire ce bruit est d’utiliser les positions 2 et 4 du sélecteur de micros. En combinant deux micros simple bobinage en opposition de phase, l’effet hum canceling réduit considérablement les interférences, rendant le son plus propre sans perdre la clarté caractéristique des single coils.
Une autre solution de plus en plus adoptée par les fabricants est l’intégration d’une bobine fantôme. Cette bobine supplémentaire, placée sous le pickguard ou dans la cavité des micros, fonctionne en opposition de phase avec la bobine principale, mais son signal n’est pas injecté dans le son. Elle permet d’annuler une grande partie des bruits parasites sans altérer les caractéristiques tonales du micro.
Contrairement aux micros noiseless, qui modifient légèrement la réponse en fréquence d’un micro simple classique, la bobine fantôme conserve toute l’authenticité du son vintage tout en réduisant le "hum". Cette technologie est notamment utilisée par des fabricants boutique et certaines grandes marques qui cherchent à allier tradition et modernité dans la conception de leurs micros.
4. Les guitares emblématiques avec des single coils
Forme Stratocaster
Parmi les guitares équipées de micros simple bobinage, la Fender Stratocaster est sans doute la plus iconique. Sortie en 1954, elle est rapidement devenue l’instrument de prédilection de nombreux guitaristes grâce à son ergonomie, sa polyvalence et son son distinctif.
La Stratocaster est équipée de trois micros simple bobinage, chacun offrant une sonorité différente en fonction de sa position. Le micro chevalet produit un son percutant et brillant, idéal pour des solos tranchants. Le micro central apporte une réponse équilibrée, tandis que le micro manche délivre un son rond et chaleureux, parfait pour le blues et le jazz. Les positions intermédiaires (2 et 4) permettent d’obtenir le fameux "quack", très apprécié en funk et en clean.
De nombreux artistes légendaires ont utilisé la Stratocaster pour exploiter son son unique. Jimi Hendrix l’a immortalisée avec son jeu expressif et son utilisation révolutionnaire de la distorsion et du feedback. Eric Clapton l’a adoptée pour son son chaleureux et bluesy, tandis que Stevie Ray Vaughan a tiré parti de son micro manche pour obtenir un son profond et puissant en blues-rock. Plus récemment, John Mayer utilise la Strat pour ses sonorités claires et articulées, idéales en pop et en blues contemporain.
Forme Telecaster
La Fender Telecaster, sortie en 1950 sous le nom de Broadcaster, est la première guitare électrique à corps plein produite en série. Son design simple et efficace, combiné à son son incisif et percutant, en a fait une référence incontournable pour de nombreux styles musicaux, notamment la country, le rock et le blues.
Elle est équipée de deux micros simple bobinage :
• Le micro chevalet : monté sur une plaque métallique, il offre un son brillant, mordant et claquant, souvent décrit comme du twang. Il est parfait pour les rythmiques country rapides et les solos tranchants.
• Le micro manche : plus doux et chaleureux, avec des médiums ronds, idéal pour des sons plus feutrés ou du blues.
La Telecaster est prisée par de nombreux guitaristes influents. Keith Richards des Rolling Stones l’a utilisée pour son jeu en open tuning et ses riffs percutants. Bruce Springsteen, avec sa Telecaster emblématique, l’a adoptée pour son jeu énergique et ses rythmiques puissantes. En country, Brad Paisley exploite son twang distinctif pour des solos rapides et mélodiques.
Grâce à sa simplicité, sa robustesse et son attaque unique, la Telecaster reste une guitare de choix pour les musiciens recherchant un son pur, expressif et percutant.
Forme Jazzmaster & Jaguar
La Fender Jazzmaster (1958) et la Fender Jaguar (1962) sont deux guitares emblématiques qui se distinguent par leurs micros simple bobinage plus larges que ceux d’une Stratocaster ou d’une Telecaster. Contrairement aux micros Fender traditionnels, leurs bobines plus larges et plates offrent un son plus rond, plus doux et plus chaud, avec une légère perte de brillance dans les aigus. Cela leur confère une sonorité aérienne et enveloppante, idéale pour les ambiances réverbérées et les effets texturés.
Ces guitares ont été très utilisées dans le surf rock des années 60, notamment par The Ventures, grâce à leur son clair et résonnant, parfaitement adapté aux effets de reverb et de tremolo. Plus tard, elles ont été redécouvertes par des groupes indie et alternative rock dans les années 80 et 90, notamment Sonic Youth, qui les appréciait pour leur capacité à produire des textures expérimentales et des sonorités abrasives. Johnny Marr (The Smiths, Modest Mouse) a également contribué à la popularité de la Jaguar en exploitant son son cristallin et détaillé, parfait pour des arpèges riches en nuances.
Avec leurs circuits de tonalité spécifiques, leurs vibratos flottants et leur son singulier, la Jazzmaster et la Jaguar restent des instruments prisés pour les musiciens cherchant une alternative aux Stratocasters et Telecasters, avec une approche plus atmosphérique et expérimentale.
Guitares P-90 (Gibson, Epiphone, etc.)
Le P-90 est un micro simple bobinage conçu par Gibson en 1946, qui se distingue des micros Fender par une bobine plus large et plus plate, produisant un son plus épais et plus puissant. Il offre une sortie plus élevée qu’un single coil Fender, mais conserve une bonne articulation et un certain mordant, ce qui le place à mi-chemin entre un micro Stratocaster et un humbucker. Son timbre chaud, légèrement rauque, avec une attaque franche, en fait un micro très polyvalent, aussi bien adapté au blues, au rock qu’au punk.
Ce micro a été utilisé par de nombreux artistes légendaires. Les Paul, dans les années 50, l’a adopté sur ses Gibson Les Paul Goldtop, exploitant son épaisseur sonore tout en conservant de la clarté. The Who, avec Pete Townshend, l’a popularisé dans un registre rock puissant et agressif, notamment avec ses Gibson SG Special équipées de P-90. Dans un registre plus moderne, Billie Joe Armstrong de Green Day l’a adopté pour son jeu punk énergique, profitant de son attaque tranchante et de son grain légèrement saturé.
Le P-90 a l’avantage d’offrir une grande dynamique et une richesse harmonique qui lui permettent de s’adapter à différents styles. Il reste prisé par les guitaristes cherchant un compromis entre la clarté des single coils Fender et la puissance des humbuckers, avec une touche vintage et une belle expressivité.
5. Comment optimiser un micro simple bobinage ?
Optimiser un micro simple bobinage permet d’exploiter pleinement ses caractéristiques sonores tout en minimisant ses défauts, notamment le bruit de fond (hum) et une éventuelle faiblesse en termes de sortie.
Une optimisation réussie repose sur trois aspects : le réglage des équipements (ampli et guitare), la modification physique du micro, et l’ajout d’effets via des pédales pour enrichir le son.
Par exemple, il est possible d’atténuer le bruit de fond en améliorant le blindage de la cavité ou en jouant sur des positions de micros qui annulent partiellement les interférences (comme les positions intermédiaires 2 et 4 sur une Stratocaster).
De plus, le réglage de la hauteur des micros permet d’ajuster l’équilibre entre les basses et les aigus. Un micro trop proche des cordes peut provoquer un son trop saturé ou des harmoniques désagréables.
À l’inverse, s’il est trop éloigné, le volume et la clarté peuvent en souffrir. Enfin, l’utilisation judicieuse d’effets comme le compresseur ou l’overdrive léger permet de sculpter le son et d’obtenir une meilleure définition et une plus grande présence dans le mix global.
Réglages sur l’ampli et la guitare
Une première étape pour optimiser un micro simple est de travailler les réglages de l’ampli et de la guitare. Sur la guitare, jouer avec le potentiomètre de tone permet de lisser les aigus parfois trop perçants des single coils. Le volume peut également être ajusté pour contrôler la saturation naturelle et la dynamique.
Du côté de l’ampli, augmenter légèrement les médiums permet d’éviter un son trop creusé ou trop brillant. Un léger boost des basses peut également compenser le manque de rondeur inhérent aux micros simples.
L’ajout d’une pédale de compression aide à équilibrer le volume des notes et à prolonger le sustain, tout en maintenant la clarté et la définition typiques des single coils. Cette approche permet d’obtenir un son plus chaud et homogène sans altérer le caractère naturel du micro.
Modifier ses micros pour améliorer le son
Pour aller plus loin, on peut envisager de modifier ses micros afin d’améliorer leur performance. Une solution simple consiste à réaliser un blindage de la cavité de la guitare (avec du cuivre ou de l’aluminium), ce qui permet de réduire le "hum" causé par les interférences électromagnétiques.
Un autre ajustement utile est de modifier la hauteur des micros. En rapprochant le micro des cordes, on obtient un son plus fort et plus incisif, avec davantage de basses. À l’inverse, en l’éloignant, on adoucit les aigus.
Pédales idéales pour les single coils
L’utilisation de pédales d’effets est une excellente façon d’optimiser le son des micros simples. Une pédale de boost ou un overdrive léger (comme le Tube Screamer ou le Klon Centaur) peut épaissir le son et compenser la faible sortie des single coils, en ajoutant de la chaleur et une légère saturation harmonique.
Une pédale de compression est particulièrement utile pour les single coils, car elle aide à équilibrer les variations de volume, améliore le sustain et apporte une meilleure cohésion entre les notes, tout en conservant la dynamique du jeu.
Enfin, des effets de modulation comme le chorus ou le delay peuvent enrichir le son, en ajoutant de la profondeur et de l’espace. Une reverb permet d’obtenir un son plus large et aérien, idéal pour mettre en valeur la clarté et la brillance des micros simples. Ces pédales permettent d’exploiter pleinement le potentiel des single coils, en adaptant le son à différents styles musicaux.
6. Pourquoi choisir un single coil ?
Le micro simple bobinage reste un choix incontournable pour de nombreux guitaristes en raison de son son précis et défini. Sa capacité à restituer les nuances de jeu avec clarté en fait un allié de choix pour des styles comme le funk, où l’attaque et la dynamique sont essentielles, le blues, où l’expressivité du toucher prime, ainsi que le rock et la country, où son twang distinctif apporte une identité sonore unique.
L’un des grands atouts des micros simples est leur excellente réactivité au toucher. Contrairement aux humbuckers, qui ont tendance à compresser légèrement le son, les single coils préservent les subtilités du jeu. Une attaque douce produira un son clair et cristallin, tandis qu’un jeu plus énergique fera ressortir toute la brillance et l’agressivité du micro. Jeff Beck, par exemple, a exploité la finesse et la dynamique des single coils de sa Stratocaster pour créer un jeu expressif, mêlant bends subtils, vibratos aériens et un contrôle parfait du volume et de la tonalité. C’est cette expressivité qui a séduit tant de légendes de la guitare, de Jimi Hendrix à Eric Clapton, en passant par Keith Richards et John Mayer.
En plus de leur qualité sonore, les micros simples bénéficient d’une longue histoire musicale et sont indissociables de modèles emblématiques comme la Fender Stratocaster, la Telecaster ou encore la Jazzmaster. Leur polyvalence et leur son reconnaissable les rendent toujours aussi pertinents aujourd’hui, que ce soit pour des sons vintage ou modernes.
A retenir
Si vous recherchez un son clair, dynamique et réactif, alors les micros simple bobinage sont faits pour vous. Si, en revanche, vous souhaitez un son plus épais et moins sensible aux interférences, les P-90 ou les micros noiseless peuvent être une excellente alternative.
Et vous, êtes-vous plutôt team single coil ou humbucker ?
